Le Front national fait son marché

 Article paru dans La Dépêche du Midi du 9 mars 2010.

Régionales. En campagne.


Frédéric Cabrolier, tête de la liste Front national Midi-Pyrénées pour les régionales, et les colistiers ariégeois avaient choisi Lavelanet et son marché du vendredi pour faire campagne en Ariège. Au cours d'une conférence de presse, le conseiller régional sortant, « le seul conseiller sortant tête de liste », précisera-t-il, a fait part des ambitions pour les élections régionales des 14 et 21 mars. « En réalité, nous sommes les seuls opposants à Martin Malvy », dira-t-il, en balayant le bilan du président de région, « la hausse de la fiscalité, les embauches dans la fonction publique, un endettement qui a doublé, une politique de la ville désastreuse… Nous, contrairement aux socialo-communistes, nous ne dépenserons que l'argent que l'on a », affirme-t-il. Le conseiller en patrimoine tarnais aux origines aveyronnaises compte bien passer la barre des 10 % grâce à une campagne qui surfe sur les problèmes et difficultés du monde rural, « il faut revitaliser nos campagnes et y développer le secteur médical par l'incitation fiscale », mais aussi la revitalisation et le désenclavement des territoires, « il y a des routes à finir » ; sur l'insécurité, « le drapeau français brûle, les voitures aussi, la délinquance va exploser, nous sommes pour la création d'une police régionale dans les transports et les lycées ».

Pour se maintenir, le Front national doit passer la barre des 10 %. « On n'a pas la bonne virgule et comme je ne suis pas propriétaire de mes voix, il n'y aura pas de consignes au second tour… Mais je pense qu'on sera au second tour ; j'ose alors espérer un débat, non plutôt un dialogue télévisé avec Martin Malvy et Brigitte Barèges, j'ai des choses bien précises à leur dire. » Et en Ariège, quel est l'objectif ? « On sait qu'on sera plus bas, mais… »