Contribution de Frédéric Cabrolier au débat sur l’identité nationale

Publié le par FN-Midi-Pyrénées-2010

C’est toujours lors des moments sombres de son histoire qu’une nation est conduite à s’interroger sur son identité ; il en fut ainsi lors de la défaite française de 1870 qui déclencha un mouvement de pensée notamment avec Ernest Renan.

Renan dans un texte resté célèbre, affirma le caractère historique « la possession en commun d’un riche legs de souvenirs », et volontaire de l’identité nationale « la volonté de faire valoir l’héritage que l’on a reçu indivis ». C’est cette conception de l’identité française qui est la mienne à la fois héritage et transmission, même si il est difficile de formaliser par écrit un concept aussi charnel que l’identité.

Un héritage historique :

Il consiste à assimiler l’histoire de France dans sa globalité, avec ses heures de gloire mais aussi ses pages les moins glorieuses, et donc à tourner le dos à la repentance. Quand une ex-candidate à la présidentielle demande « pardon à l’Afrique pour la colonisation », il n’est alors pas étonnant de voir un président algérien corrompu insulter la France, tout en venant se faire soigner chez nous, en oubliant que la France a fait l’Algérie en libérant les arabes et les berbères opprimés par le joug ottoman. L’évocation périodique des drames de l’occupation ou de la décolonisation n’a pas d’autre objectif que de culpabiliser les français.

Un héritage ethnique et culturel :

Le général De Gaulle disait que la France est avant tout « un pays de race blanche, de culture grecque et latine, et de religion catholique ».

Ceci ne nous empêche pas de considérer comme des citoyens français à part entière, ceux qui sont venus d’autres continents pour épouser la France et ses valeurs, mais aussi nos compatriotes ultra-marins. Mais aujourd’hui on assiste à une négation de l’identité française, à commencer par ceux-là même qui ont lancé ce débat ; Que penser du ministre « félon » Besson qui affirme sur BFM TV la semaine dernière que « l’expression français de souche n’existe pas », ou du président Sarkozy qui rêve dans son livre programme de 2006 « d’une France d’après où l’expression français de souche aura disparu », sinon à une volonté non dissimulée de substitution de population selon le dogme du métissage, nouvelle table des lois.

Un héritage linguistique :

La défense de la langue française facteur d’unité depuis l’Ordonnance de Villers-Cotterêts en 1539, et imposée au détriment des langues régionales par les hussards noirs de la IIIème république, est un des éléments les plus constitutifs de l’identité française et à ce titre doit être défendue.

Malheureusement on ne peut que déplorer l’attitude de la ministre Christine Lagarde qui s’exprime en anglais dans certains colloques, et l’on peut mesurer le danger qui guette notre langue à l’aune des propos du ministre de l’Education Nationale dans Le Figaro du 22 octobre : « si on arrive à faire parler aux enfants une langue qui ressemble au français, je serai content !! ».

Un héritage géographique :

L’identité c’est aussi être l’héritier d’une terre, la terre de ses aïeux, de ses pères, la patrie. Je pense d’ailleurs que l’on devient attaché à la patrie française quand on a enterré un membre de sa famille sur la terre de France. Ce pré carré « hexagonal » n’empêche pas là aussi de se sentir en France dans nos belles îles d’Outre-mer, fruits d’une civilisation française qui a essaimé dans le monde entier.

La volonté de transmettre ce patrimoine :

Mais l’identité implique également une volonté de transmettre cet héritage, ce patrimoine quasi-bimillénaire à nos enfants, aux générations futures, mais aussi au monde entier.

La France s’est en effet construite contre les empires, notamment contre l’empire romain germanique, et elle s’est depuis toujours tournée au-delà des mers, aspirant en cela à l’universel. Cette prétention à l’universel est une constante de l’histoire de France, de l’ancienne monarchie « France, fille ainée de l’église » ou « France mère des armes, des arts et des lois », à la république « France, patrie des droits de l’homme et du citoyen ».

Cette capacité illimitée de l’identité française à définir des normes pour le genre humain m’incite à penser qu’au cours de ce XXIe siècle, la France a une mission à accomplir ; Proposer une troisième voie entre les deux totalitarismes de ce siècle, l’islamisme du tout religieux, et le mondialisme anglo-saxon du tout matérialisme.

Pour cela il faut que les français aient à nouveau conscience de leur identité et qu’ils aient la volonté de la transmettre, suivant en cela le vieux chant spartiate « nous sommes ce que vous fûtes, nous serons ce que vous êtes ».

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article